Sujet A coeur vaillant rien d'impossible [Ambre & Morion de Ventfroid] Lun 6 Mar 2017 - 21:00: Ce premier jour de juin n'Ă©tait pas comme les autres. Il faisait dĂ©jĂ  suite Ă  l'exĂ©cution des bandits qui avaient enlevĂ© Morion et Ambre, quelques semaines plus tĂŽt. Les exĂ©cutions publiques Ă©taient trĂšs rares, sur le domaine. Elles Ă©taient nombreuses, dans les premiers mois Basta!" Paroles de la chanson Et Basta ! par LĂ©o Ferre. Quand j'emprunte des paradoxes, je les rends avec intĂ©rĂȘts. J'enrichis mes prĂȘteurs qui deviennent alors plus intelligents. Le taux usuraire de l'astuce n'est jamais assez Ă©levĂ©. Je ne sais pas d'oĂč je viens mais je sais que je suis lĂ , Ă  reverdir, dans cette campagne toscane. Laseule rescapĂ©e du crash du vol Yemenia 626, dans la nuit du 29 au 30 juin 2009, a tĂ©moignĂ© lundi 23 mai au procĂšs de la compagnie aĂ©rienne pour homicides et blessures involontaires. L Cest une histoire oĂč il est question d’une moitiĂ© de corps (" Rien ne dure au-dessus de la ceinture ", dit-elle), une moitiĂ© de territoire, une moitiĂ© d’appartenance La jeune femme – Dịch VỄ Hỗ Trợ Vay Tiền Nhanh 1s. Elodie FregeNon pas sur la bouchemĂȘme si c'est louchepuisque ma languea le goĂ»t de ta vertude ton honneur perdunon pas sur les lĂšvresmĂȘme si j'en rĂȘvemĂȘme si je trembleet bien que mon coeur soit numon Ăąme est revĂȘtuede pudeur et d'impudencesans te faire offensemieux n'vaut pas tenter sa chancerien ne dureau dessus de la ceinturenon pas sur la bouchemĂȘme sous la douchemĂȘme si c'est dureje te mordrai c'est promistous les coups sont permisnon pas sur les lĂšvresmĂȘme pas en rĂȘveĂ  cent pour sĂ»reou tu mangeras ton pain grismon coeur est endurcine tire pas sur l'ambulancegarde la potenceplus rien n'a plus d'importancerien ne dureau dessus de la ceinturenon pas sur la boucheje sais je touche le fond du lacle temps des cerises est mortle diable est dans le corpsnon pas sur les lĂšvresnon c'est pas miĂšvrec'est pas le tracmais je prĂ©fĂ©re me donner cruesans revers ni refusrendons nous Ă  l'Ă©videncetout est cuit d'avancemieUx n'vaut pas tenter sa chancerien ne dureau dessus de la ceinturenon pas sur la boucheje sais c'est louchepuisque ma peaua l'odeur de ton odeurau dehors il fait chaudnon pas sur les lĂšvresjamais de trĂšveet pas d'assautle bonheur est dans la penteentre le sol et le ventreentre l'oubli et l'oublimĂȘme l'oiseau du paradisjoue plutĂŽt jeux interditsrien ne dureau dessus de la estaçÔes relacionadas a Elodie Frege no TLFi AcadĂ©mie9e Ă©dition AcadĂ©mie8e Ă©dition AcadĂ©mie4e Ă©dition BDLPFrancophonie BHVFattestations DMF1330 - 1500 DUR, DURE, adj., adv. et Emploi [En parlant de choses]1. [En parlant d'obj. concr., de matiĂšres concr., de corps solides]a [Par qualitĂ© naturelle] Qui, par sa consistance solide, compacte, oppose une forte rĂ©sistance au toucher, Ă  la pression, au choc, Ă  l'usure; qui ne peut pas ĂȘtre facilement pĂ©nĂ©trĂ©, entamĂ©. Pierre, roche dure, mĂ©taux durs; dur comme de la pierre, un roc, le fer. Synon. solide, rĂ©sistant; anton. mou, tendre.[On eĂ»t dit] des scies s'agaçant les dents sur une pierre dure Gautier, Tra los montes,1843, p. 19.En pĂ©nĂ©trant dans son lit, son genou heurta quelque chose de dur un paquet, une surprise Martin du G., Thib.,PĂ©nitenc., 1922, p. 7751. Et les rochers crevaient le sable par endroits, flanquant les mines de sel de leurs assises d'Ă©bĂšne dur comme du diamant noir et dont les vents en vain mordaient les crĂȘtes. Saint-ExupĂ©ry, Citadelle,1944, p. On rencontre ds la docum. l'adj. demi-dur dans un emploi techn.. Pierre dure ou demi-dure Arts et litt., 1935, p. 2005.− SpĂ©cialement♩ Fruit dur. Fruit Ă  coque dure ou Ă  chair ferme. Si les fruits durs annoncent leur maturitĂ© par le bruit de leur chute, ceux qui sont mous la manifestent par leurs parfums Bern. de St-P., Harm. nature,1814, p. 96.Les noyers exotiques, qui me donnent en automne des noix trĂšs dures, Ă  chair compacte bien dĂ©fendue par un brou amer Colette, Pays. et portr.,1954, p. 1152. Dures grenades entr'ouvertes CĂ©dant Ă  l'excĂšs de vos grains, Je crois voir des fronts souverains ÉclatĂ©s de leurs dĂ©couvertes! ValĂ©ry, Charmes,1922, p. 146.♩ Bois dur, blĂ© dur. VariĂ©tĂ© de bois, de blĂ©. Anton. dur chĂȘne, hĂȘtre, chĂątaignier, noyer, frĂȘne; bois tendre bouleau, aulne, peuplier; rĂ©sineux enfin, qui sert aujourd'hui Ă  tant d'usages Pesquidoux, Livre raison,1928, p. 34.Il y avait de l'argent Ă  faire en manufacturant les blĂ©s durs de Limagne Pourrat, Gaspard,1931, p. 68.SYNT. Acier, bec, caillou, chĂȘne, noyau, sol dur; couche, Ă©corce, neige, terre dure; dur comme l'acier, comme un caillou, comme de la craie, comme un croĂ»ton, comme du diamant, comme du granit, comme le marbre, comme du plomb, comme des semelles de bottes; dur et compact, dur et sec, dur et froid, dur et [Par dĂ©faut]− [de maturitĂ©] Fruit dur. Fruit trop ferme, qui n'est pas assez mĂ»r. Anton. mĂ»r, tendre, blet 3. On est peu Ă  peu arrivĂ© Ă  ce temps oĂč l'hiver s'amollit comme un fruit malade. Jusqu'Ă  prĂ©sent, il Ă©tait dur et vert et bien acide, et puis, d'un coup, le voilĂ  tendre. Giono, Regain,1930, p. 54.− [de tendretĂ© ou de cuisson]♩ LĂ©gumes durs. LĂ©gumes qui restent durs aprĂšs la cuisson. Les carottes ne cuisent pas aussi vite que les pommes de terre. Elles sont encore dures quand on sert le fricot sur la table Renard, Journal,1909, p. 1231.♩ Viande dure. Viande difficile Ă  dĂ©couper et Ă  mĂącher. Synon. mieux la viande dure au moins on la sent passer. Mais le filet, par exemple, c'est comme si on ne mangeait rien Duhamel, DĂ©sert BiĂšvres,1937, p. 1334. Il n'y avait lĂ  ... pour tout dĂźner qu'un gigot fort dur, dont un Ă©tudiant ... essaya de me dĂ©tourner en me disant qu'un Anglais affamĂ©, arrivĂ© une heure avant moi, n'avait pu l'entamer et s'y Ă©tait rebutĂ©. Hugo, Le Rhin,1842, p. [P. oppos. aux parties molles, en parlant de parties du corps]♩ Os durs; parties dures du squelette os, dents, cartilages. Anton. maigreur nouvelle sculptait son visage, le rĂ©duisait aux parties dures et aux grands yeux MalĂšgue, Augustin,t. 2, 1933, p. 492.♩ Mains dures. Synon. dures et calleuses de paysans Karr, Sous tilleuls,1832, p. 99.♩ Muscles durs, seins durs. Synon. mollet dur, serrĂ© dans des grĂšves blanches, saillissait nerveusement Flaub., Champs et grĂšves,1848, p. 279.Les bras durs des sportives Montherl., Pte Inf. Castille,1929, p. 606.Elle a de beaux seins durs sous sa blouse de satin Sartre, NausĂ©e,1938, p. 68.− PATHOL. Pouls dur. Pouls sans Ă©lasticitĂ©. Ils ont le pouls petit, tardif, dur ils sont sujets Ă  des maladies opiniĂątres Cabanis, Rapp. phys.,t. 1, 1808, p. 43.Tumeur dure. L'abcĂšs froid se prĂ©sente sous l'aspect sous la peau d'une tumeur dure Garcin, Guide vĂ©tĂ©r.,1944, p. 24.d [Par transformation]− [AprĂšs cuisson] Qui a durci, qui a pris une consistance dure, ferme, Ă©paisse par la cuisson. Caramel, nougat dur. Anton. mou.♩ ƒuf dur. ƒuf cuit dans sa coquille Ă  l'eau bouillante jusqu'Ă  ce que le blanc et le jaune aient pris une consistance solide, se soient coagulĂ©s. Anton. mollet, Ă  la mangeront des Ɠufs durs avec la sauce verte, c'est excellent Gyp, Souv. pte fille,1927, p. 205.PurĂ©e d'Ă©pinards avec Ɠufs durs Gide, Journal,1944, p. 2575. ... tout en nous toisant avec leur face-Ă -main, ma grand'mĂšre et moi, parce que nous mangions des Ɠufs durs dans la salade, ce qui Ă©tait rĂ©putĂ© commun et ne se faisait pas dans la bonne sociĂ©tĂ© d'Alençon. Proust, À l'ombre des jeunes filles en fleurs,1918, p. 676.♩ SpĂ©c. Aliment qui est devenu Ă©pais, ferme, qui a pris. CrĂšme, gelĂ©e dure. − [Par dessication] Qui a durci en sĂ©chant. Fromage dur. Anton. mou, frais cf. Faral, Vie temps St Louis, 1942, p. 170.Pain dur. Pain trĂšs rassis. Anton. frais, ne trouva ... qu'un morceau de gros pain noir et si dur, qu'elle fut obligĂ©e de le faire ramollir dans de l'eau chaude Montalembert, Ste Élisabeth,1836, p. 496. ... [je] laisse rassir mon pain plusieurs jours, jusqu'Ă  ce qu'il soit trĂšs dur, si dur qu'il m'arrive de le briser plutĂŽt que le couper − le hachoir est trĂšs bon pour ça. Il est ainsi beaucoup plus facile Ă  digĂ©rer. Bernanos, Journal d'un curĂ© de campagne,1936, p. [Qui n'est pas souple, qui n'est pas flexible]− [Par nature] Carton dur, brosse, pinceau, poils durs. Synon. rigide; anton. forte botte dont le cuir dur ne ployait pas Flaub., Champs et grĂšves,1848, p. 330.Fort et dur cartonnage Michelet, Insecte,1857, p. 296.Avec les corsets durs, Ă  longs buscs, les mouvements manquaient plutĂŽt de souplesse et de rapiditĂ© Gyp, Souv. pte fille,1928, p. 271.♩ Col dur. Synon. empesĂ©; anton. maigre Migeon, essoufflĂ©, suant, passant le doigt dans son col dur Aragon, Beaux Quart.,1936, p. 156.À six ans, tu portais un col dur, ça devait racler ton cou de poulet Sartre, Mains sales,1948, 3etabl., 1, p. 69.♩ Crayon dur. Crayon Ă  la mine dure. Anton. dessinais avec du crayon noir et dur une tĂȘte en demi-relief Stendhal, H. Brulard,t. 2, 1836, p. 257.− [Par dĂ©faut] Qui manque de souplesse, de flexibilitĂ©. Cuir dur. Synon. rigide; anton. le frotta brutalement avec les durs plis d'un mouchoir. Elle raclait la peau Adam, Enfant Aust.,1902, p. 3.Ses souliers lui faisaient mal, trop Ă©troits et trop durs G. Roy, Bonheur occas.,1945, p. 167.♩ En est rude au toucher par sa raideur. Draps durs, barbe dure. Synon. rĂȘche, rugueux; anton. a la peau douce, il n'a pas la barbe dure comme mon oncle, dont les baisers m'Ă©corchent Stendhal, Lamiel,1842, p. 137.Cette bonne vieille Ă©toffe Ă  ramages, si dure qu'elle entrait dans la peau comme un paquet d'aiguilles quand on y appuyait le visage Du Camp, Hollande,1859, p. 225.Un menton Ă  verrue oĂč s'implantaient quelques poils revĂȘches et durs comme des crins de vergette Gautier, Fracasse,1863, p. 21.[En parlant d'un mouvement] Qui manque de souplesse, d'Ă©lasticitĂ©. Pas dur. Synon. raide, rigide; anton. souple, bras commençaient Ă  se raidir, ses jambes avaient perdu leur flexibilitĂ©, ses mouvements devenaient durs et saccadĂ©s Dumas pĂšre, Monte-Cristo, t. 1, 1848, p. 260.f Qui manque de douceur, de moelleux, de confort. Lit dur, siĂšge dur. Anton. confortable, doux, canapĂ© est trop dur pour y dormir, ce sont des cailloux cardĂ©s Murger, ScĂšnes vie boh.,1851, p. 82.Il ne sentait plus sous ses doigts, au lieu du plancher rĂȘche et dur, qu'une espĂšce de mollesse cotonneuse Genevoix, Raboliot,1925, p. 46.Matelas dur comme la terre elle-mĂȘme Triolet, Prem. accroc,1945, p. 2017. Elle avait attendu, longtemps, assise dans le petit square, sur ce banc dur qui lui brisait les reins, Ă  l'endroit mĂȘme oĂč Jacques lui avait dit Aucun ĂȘtre n'a jamais Ă©tĂ© aimĂ© comme vous l'ĂȘtes par moi! » Martin du Gard, Les Thibault,L'ÉtĂ© 1914, 1936, p. 649.− Dur Ă  qqn ou Ă  une partie du corps = dur de la corde trop serrĂ©e, trop dure Ă  sa frĂȘle poitrine PeyrĂ©, Matterhorn,1939, p. 229.− P. anal. Eau dure. Eau Ă  forte teneur en sels calcaires, rude Ă  la peau, ne moussant pas avec le savon, et impropre Ă  la cuisson des lĂ©gumes. Anton. eau plus mauvaises sont les eaux salines et dures, qui cuisent difficilement les lĂ©gumes et les viandes Cabanis, Rapp. phys. mor.,t. 2, 1808, p. 204.L'eau est joliment dure Ă  Paris, dit-elle Zola, Assommoir,1877, p. 388.− SpĂ©c., MAR. Mer dure. Mer agitĂ©e, aux vagues courtes. La mer Ă©tait trĂšs-dure dans ce dĂ©troit, plein de remous formĂ©s par les contre-courants Verne, Tour monde,1873, p. 117.Vague dure. Nous avions un gros temps, la vague Ă©tait dure ChĂȘnedollĂ©, Journal,1832, p. 145.2. P. ext. Difficile Ă  manƓuvrer, qui fonctionne mal, qui rĂ©siste Ă  une manipulation. Arme dure; voiture dure; porte dure. La roue au dur moyeu Hugo, Contempl.,t. 2, 1856, p. 166.− Attendez! le verrou est dur. Rose y meurtrit la paume grasse de ses mains Giono, Gd troupeau,1931, p. 25.Augustin ... tourna Ă  deux reprises une clef dure MalĂšgue, Augustin,t. 2, 1933, p. 3108. ... et, pendant le reste du temps, elles restaient debout Ă  tourner une manivelle une manivelle si dure que, pour la mettre en mouvement, elles devaient s'arcbouter du pied contre le mur. Martin du Gard, Les Thibault,L'ÉtĂ© 1914, 1936, p. [En parlant de pers. ou de choses] Qui nĂ©cessite un gros effort physique, intellectuel ou [Le subst. qualifiĂ© est concr.] Route dure, cĂŽte dure, escalier dur. Synon. rude, pĂ©nible; anton. aisĂ©, chemin est dur. Vous allez avoir Ă  franchir des ruisseaux, des haies Giraudoux, Judith,1931, I, 8, p. 97.Ces quatre Ă©tages sont un peu durs pour mes vieux os Beauvoir, Mandarins,1954, p. 2439. La pente est trĂšs dure. Les chevaux sont obligĂ©s de se mettre au pas; et ils tirent par saccades, de toute l'encolure, en faisant des Ă©tincelles sur le pavĂ©. Romains, Les Hommes de bonne volontĂ©,Le 6 octobre, 1932, p. 174.− Dur Ă  route ... est ... si dure aux piĂ©tons, chevaux et carrosses Gautier, Fracasse,1863, p. 82.♩ P. mĂ©taph. Les durs sentiers de l'ascĂšse Mounier, TraitĂ© caract.,1946, p. 690.b [Le subst. qualifiĂ© est abstr.] Vie dure; trajet dur; travail dur; dur mĂ©tier, labeur.− [En fonction d'Ă©pithĂšte] Un personnage lutte au prix de durs efforts Claudel, Soulier,1944, 1repart., 1rejournĂ©e, 2, p. 98110. Le fils du seigneur fĂ©odal Ă©tait soumis Ă  un dur entraĂźnement physique et moral. Un des hĂ©ros de la Bretagne, Bertrand du Guesclin, s'obligea lui-mĂȘme Ă  braver chaque jour les intempĂ©ries et Ă  combattre rudement avec les enfants de son Ăąge. Carrel, L'Homme, cet inconnu,1935, p. 277.− [En fonction d'attribut] Sa disgrĂące physique a rendu la tĂąche infiniment plus dure Ă  ses dĂ©fenseurs BarrĂšs, Cahiers,t. 3, 1902-04, p. 156.La lecture d'affilĂ©e de l'Ă©norme monument [les MĂ©moires d'Outre-Tombe] est dure A. Thibaudet, Hist. litt. fr.,1936, p. 37.♩ Loc. diverses. Le pas le plus dur est franchi; les commencements sont toujours durs; les dĂ©buts furent trĂšs durs; le dur travail des champs, de la mine. c Dur Ă  + Ă  faire ou supporter. Instrument dur Ă  manier; aliment dur Ă  digĂ©rer.− [En parlant de pers.] Demain, j'aurai une journĂ©e fatigante; les enfants sont durs Ă  tenir le lundi FrapiĂ©, Maternelle,1904, p. 6811. Est-ce que vous n'avez pas une nombreuse famille? − Que oui, m'sieu le curĂ©... Que c'est dur Ă  Ă©lever! » Rabot opinait de la tĂȘte, comme pour dire Oh! oui, c'est dur Ă  Ă©lever. » Maupassant, Contes et nouvelles,t. 1, La BĂȘte Ă  Mait'Belhomme, 1885, p. 198.− [En parlant de choses]♩ [Choses concr.] 12. J'ai le respect du pain. Un jour que je jetais une croĂ»te, mon pĂšre est allĂ© la ramasser... Mon enfant, m'a-t-il dit, il ne faut pas jeter le pain; c'est dur Ă  gagner... » J. VallĂšs, Jacques Vingtras,L'Enfant, 1879, p. 36.♩ [Choses abstr.] J'eus un accessit ou un second prix aux mathĂ©matiques, et celui-lĂ  fut dur Ă  enlever Stendhal, H. Brulard,t. 2, 1836, p. 349.Pressentant qu'il ne pourrait lĂ©guer Ă  son fils toute cette coĂ»teuse expĂ©rience de la vie, toute cette sagesse qui est si dure Ă  acquĂ©rir Van Der Meersch, Invas. 14,1935, p. 44413. ... si tu me permets de te guider pour t'aider Ă  gravir la plus haute montagne, j'ai des trĂ©sors pour toi si durs Ă  conquĂ©rir que beaucoup y renonceront dans leur ascension, ... Saint-ExupĂ©ry, La Citadelle,1944, p. 736.♩ [Pers., p. mĂ©ton.] J'arrive Ă  mieux comprendre Ă  prĂ©sent Virgile; presque aisĂ© Ă  relire mais parfois fort dur Ă  dĂ©chiffrer Gide, Journal,1944, p. 278.− [Au sens de pĂ©nible, rude Ă  supporter »] Un dur moment Ă  passer, des jours durs Ă  traverser. Si le scalpel des chirurgiens est dur Ă  sentir, il rend parfois la vie aux mourants Balzac, Langeais,1834, p. 226.C'est dur Ă  penser, mais il faut avoir pourtant le courage de le reconnaĂźtre Sandeau, Mllede La SeigliĂšre,1848, p. 24614. AprĂšs la noyade d'Éphrem, Mathilde Ă©tait morte. La grand-mĂšre avait suivi de prĂšs. Trois deuils en trois ans, un dur lot Ă  supporter pour une famille. Un malheur n'arrive jamais seul. GuĂšvremont, Le Survenant,1945, p. 158.♩ Loc. fig. Être dur Ă  cuire cf. dur Ă  cuire. C'est dur Ă  digĂ©rer, Ă  avaler. C'est difficile Ă  croire, Ă  admettre. C'Ă©tait un peu dur Ă  avaler, n'est-ce pas, pour un homme de gauche, toute cette politique militaire de PoincarĂ© Aragon, Beaux Quart.,1936, p. 199.Je ne voudrais pas vous vexer, mais moi, votre histoire, je la trouve dure Ă  avaler AymĂ©, ClĂ©ramb.,1950, p. 183.d Dur Ă  + subst. dĂ©terminĂ©.− Loc. fam. Dur Ă  la dĂ©tente*. Dur Ă  la vente vx, rare. Difficile Ă  vendre, Ă  Ă©couler. Cette marchandise est dure Ă  la vente Quillet1965.Ces messieurs feront faillite avant trois mois; mais je connais chez eux deux bons ouvrages dont la vente est dure Balzac, Illus. perdues,1843, p. 481.e En emploi abs., fam. Difficile p. ell. Ă  comprendre, Ă  rĂ©aliser. ProblĂšme dur. ProblĂšme difficile Ă  rĂ©soudre. Synon. ardu, compliquĂ©; anton. dur. ExposĂ© difficile Ă  suivre. Synon. ardu.− Loc. verbale impers. C'est dur de, il est dur de + inf. C'est difficile de. C'est dur de se remettre au dessin, Ă  mon Ăąge Saint-Exup., Pt Prince,1943, p. 423.− Loc. fam. C'est dur; ce n'est pas dur; c'est plus dur que je ne pensais; c'est trop dur pour moi 15. − Nous nous entraĂźnons pour le record des mille kilomĂštres en vingt-quatre heures. Et BĂ©nin ajouta, avec une pointe d'accent brĂ©silien − C'est plus dur qu'on ne pense. Romains, Les Copains,1913, p. Qui est pĂ©nible, dĂ©sagrĂ©able, rude aux organes des [En parlant du chaud, du froid, de la sensation tactile]♩ Climat, hiver dur Synon. rude, rigoureux; anton. premier hiver de la guerre fut particuliĂšrement dur. Je ne crois pas que l'on ait jamais autant souffert dans sa chair Pesquidoux, Livre raison,1925, p. 238.L'Ă©tĂ© trop dur sĂšche les moissons Saint-Exup., Citadelle,1944, p. 67816. − Armand... Armand, courage! dit le capitaine, nous ne serons pas toujours en Russie... Nous regagnerons des climats moins durs... Nous reverrons le soleil... Ponson du Terrail, Rocambole,t. 1, 1859, p. 12.♩ Pluie dure. Pluie violente, drue, serrĂ©e. On entendit une pluie dure qui frappait du tambour dans les arbres fleuris Giono, Que ma joie demeure,1935, p. 149.♩ Soleil dur. Soleil intense, fort. Le soleil tombe, un dur rayon de soleil blanc Tape sur la maison en aveuglant les vitres A. de Noailles, Ombre jours,1902, p. 164.Le soleil est doux Ă  partir de fĂ©vrier, dur en Ă©tĂ© Jouve, Paulina,1925, p. 253.♩ Vent dur. Vent Ăąpre et violent. Un vent de nord-est dur et froid soufflait sans relĂąche Du Camp, Nil,1854, p. 61.Le grand vent dur et incessant qui oblige les oliviers des dunes Ă  pousser tout courbĂ©s Larbaud, Barnabooth,1913, p. 13817. ... le grand vent de mer, le vent du large, le vent dur et salĂ©, qui ronge et brĂ»le comme le feu, dessĂšche et dĂ©truit comme les gelĂ©es d'hiver. Maupassant, Contes et nouvelles,t. 1, Toine, 1885, p. 176.− P. ext., nĂ©ol. Qui affecte violemment tout l'organisme. Drogue* dure, stupĂ©fiant dur. b [En parlant du goĂ»t] Vin, cidre dur. Vin, cidre Ăąpre, acide, aigre. Les vins riches, tendres, rassemblent facilement leur lie; celle des vins durs adhĂšre aux flancs de la bouteille Hamp, MarĂ©e,1908, p. 157.Un vin dur et plat, plus sombre que le jus des mĂ»res, qui laissait aux verres des anneaux violets Arnoux, Gentilsh. ceinture,1928, p. 5818. AprĂšs m'avoir offert dans un cabaret du faubourg deux moques d'un cidre trĂšs dur, qui me fit mal Ă  la tĂȘte, il m'emmena dans sa carriole au village de Saint-Pierre dont il Ă©tait maire, ... France, La Vie en fleur,1922, p. 406.− Qui est dur sous la dent.♩ Qui est croquant, craquant, croustillant. Je mangeais de fort bon appĂ©tit quelque gĂąteau compact et dur comme de la pierre Michelet, MĂ©mor.,1820-22, p. 217.♩ Qui rĂ©siste sous la dent, qui est difficile Ă  croquer ou trop dur pour ĂȘtre croquĂ©. Le notaire... but sa tasse, aprĂšs avoir Ă©miettĂ© dedans une petite galette trop dure pour ĂȘtre croquĂ©e Maupass., Pierre et Jean,1888, p. 30519. ... il trouvait infailliblement la fĂšve dans sa part de pĂątisserie, et il proclamait reine MmeChantal. Aussi fus-je stupĂ©fait en sentant dans une bouchĂ©e de brioche quelque chose de trĂšs dur qui faillit me casser une dent. Maupassant, Contes et nouvelles,t. 2, Mademoiselle Perle, 1886, p. [En parlant de l'ouĂŻe] Qui blesse l'oreille, qui est aigu, ou rauque, dĂ©sagrĂ©able. Durs accords; patois dur; dur grincement; bruit sec et dur. Synon. aigu, grasseyement, le grand nombre de k, et les consonnes doubles, rendent cette langue trĂšs-dure Voy. La PĂ©rouse,t. 2, 1797, p. 211.Aux durs accords des cors les cerfs s'en sont allĂ©s MorĂ©as, Cantil.,1886, p. 100.Parfois une cuiller tombait ... avec un bruit sonnant et dur G. Roy, Bonheur occas.,1945, p. 1720. La langue n'Ă©tait plus le babil mellifluent ou, si vous voulez, le margouillis des Andalous, mais une langue dure, aigre, sifflante, qui me mettait dans une espĂšce de fureur physique imaginez de l'allemand parlĂ© avec l'accent amĂ©ricain. Montherlant, La Petite Infante de Castille,1929, p. 595.♩ Dans le domaine littĂ©r. ou manque d'harmonie, de grĂące. Style dur; vers durs. Je viens de lire Carmen de MĂ©rimĂ©e; c'est bien, mais sec, dur, sans dĂ©veloppement; c'est une Manon Lescaut plus poivrĂ©e et Ă  l'espagnole Sainte-Beuve, Poisons,1869, p. 9821. Elle [la phrase de LemaĂźtre] a mĂȘme, Ă  certains moments, plus de mouillure, moins de sĂ©cheresse, un grain moins dur, moins cassant que la phrase de Voltaire... L. Daudet, Ét. et milieux littĂ©r.,1927, p. 89.♩ PHONÉT. PhonĂšmes durs, consonnes dures. PhonĂšmes, consonnes prononcĂ©s avec les muscles de la bouche contractĂ©s, tendus. Anton. doux, mou; mouillĂ©, relĂąchĂ© cf. Mar. Lex. 1933, pp. 71-72.Fais quand mĂȘme un effort pour ne pas prononcer les c durs comme des t. Tu dis tarattĂšre. C'est navrant Duhamel, Suzanne,1941, p. 14.♩ MUS. ,,ÉpithĂšte appliquĂ©e, dans la langue allemande, au mode majeur`` Lar. encyclop.. La sonate en C dur de Beethoven op. 53 Gide, Si le grain,1924, p. 465.d [En parlant de la vue] Qui blesse l'Ɠil ou Ă©blouit, qui produit une sensation, une impression dĂ©sagrĂ©able de froideur ou de rudesse. Couleur, lumiĂšre dure; Ă©clat dur. Anton. mer dĂ©coupe sa ligne d'un bleu plus dur sur le bleu joli et tendre du ciel P. Bourget, Profils perdus,1884, p. 280.La lumiĂšre dure du projecteur Saint-Exup., Terre hommes,1939, p. 21322. C'Ă©tait Ă  l'aube du lendemain. Augustin fut pĂ©nĂ©trĂ© par une couleur d'un blanc dur, une insistance de la lumiĂšre, blessant de moins solides parties de son rĂȘve nocturne. MalĂšgue, Augustin,t. 1, 1933, p. 201.− En partic., rare. [En parlant de l'Ă©clairage, dans la techn. phot.] Anton. qu'il est Ă©clairĂ© en flou » ou en dur » un visage change d'Ăąme Malraux, Voix sil.,1951, p. 300.− P. ext.♩ [En parlant du visage] Qui manque de grĂące, de douceur. Traits durs; profil, visage dur. Synon. accusĂ©, se tient ainsi, presque dans l'ombre, je ne distingue de son visage que des lignes dures la barre presque droite des sourcils, l'arrĂȘte mince et Ă©clairĂ©e du nez Malraux, ConquĂ©r.,1928, p. 141.♩ [Dans le domaine des arts plastiques, en dessin, en peint.] Qui manque de grĂące, de lĂ©gĂšretĂ© dans le tracĂ©, les contours ou les proportions. Paysage dur; dessin sec et dur. [En Flandre] Le dessin devient sec et dur, et rappelle Ă  la fois les orfĂšvres contemporains de Pollaiolo et les disciples exagĂ©rĂ©s de Michel-Ange Taine, Philos. art, t. 2, 1865, p. 35.Il y a lĂ  surtout une nature morte [de Derain] deux vases et un chandelier, c'est dur, mĂ©tallique Arland, Ordre,1929, p. 16523. ... je feuilletais, ... une bible en images ... dont les estampes, d'un style pompeux et dur, excitaient parfois ma surprise, mais ne me charmaient pas, car elles manquaient de cette douceur sans laquelle rien ne m'a jamais souri. France, Le Petit Pierre,1918, p. 237.− P. mĂ©ton. Crayon, pinceau dur. TracĂ© appuyĂ©, marquĂ©, fortement accusĂ©. Comme son dur pinceau [de Zurbaran] les laboure et les creuse [ses moines]! Gautier, PoĂ©s.,1872, p. 287.Et il marquait fort dans le milieu avec un coup de pinceau dur pour faire sentir l'Ă©clat du soleil Ramuz, A. Pache,1911, p. 118.5. Qui affecte pĂ©niblement, douloureusement une personne, qui est Ă©prouvant, pĂ©nible Ă  supporter. Dur traitement; dure existence. Anton. En partic.− Qui impose une contrainte. Dure punition; loi dure; ĂȘtre Ă  dure Ă©cole. Synon. sĂ©vĂšre, rude, condition des serfs Ă©tait moins dure que celle des esclaves StaĂ«l, Consid. RĂ©vol. fr.,t. 1, 1817, p. 7.Il rĂ©pugne Ă  se tenir Ă  ce concept dur et tranchĂ© du dĂ©terminisme scientifique Massis, Jugements,1923, p. 56.♩ Loc. lat. Dura lex, sed lex. La loi est dure, mais c'est la loi pour exprimer la nĂ©cessitĂ© de se soumettre Ă  une rĂšgle pĂ©nible. Cf. Hugo, Rhin, 1842, p. 287.− Qui fait souffrir, physiquement et/ou moralement. Dure Ă©preuve, rĂ©alitĂ©; dur sacrifice. Une vie usĂ©e au dur labeur de l'enfantement Zola, ƒuvre,1886, p. 323.Le heurt avec la dure vĂ©ritĂ© des choses MalĂšgue, Augustin,t. 2, 1933, p. 188.Son cƓur pĂ©tri de durs souvenirs se gonflait de chagrin Éphrem s'est noyĂ©, un midi de juillet; il n'avait pas seize ans GuĂšvremont, Survenant,1945, p. 10224. ... Karl-Philipp eut une enfance trĂšs dure; l'indigence et la profonde mĂ©sentente de ses parents, l'ascĂ©tisme poussĂ© Ă  l'absurde de son pĂšre, l'humilitĂ© craintive de sa mĂšre eurent tĂŽt fait de crĂ©er chez l'enfant ce dĂ©sir de fuite, cette inadaptation Ă  la vie dont les traces se retrouvent Ă  toutes les lignes de ses Ă©crits. BĂ©guin, L'Âme romantique et le rĂȘve,1939, p. Dure extrĂ©mitĂ©, nĂ©cessitĂ©, obligation, sĂ©paration; veuvage Loc. verbales− C'est dur! J'ai passĂ© quinze ans ici, dans cette cave, sans feu l'hiver. C'est dur, cela Hugo, Paris,1832, p. 554.L'empereur me fit jurer de ne plus tirer Ă  cinq. J'ai tenu ma promesse. Mais il y a des moments oĂč c'est dur, dur Benoit, Atlant.,1919, p. 13525. Que le monde se trompĂąt, soit! Mais que son vieil ami, qui connaissait toutes ses pensĂ©es sauf celles qu'il lui cachait, pĂ»t se faire de la rĂ©alitĂ© une vue si fausse, et porter un jugement si injuste, cela, c'Ă©tait dur. Montherlant, Les CĂ©libataires,1934, p. 913.− Il est dur Ă  qqn de + inf.; c'est dur de + de la peine Ă ; faire de pĂ©nibles efforts pour. − Ah! ma chĂšre femme, quand on est restĂ©e vingt-cinq ans avec un homme, il est bien dur de se quitter! Et ses yeux se mouillĂšrent de larmes Balzac, MĂ©d. camp.,1833, p. 75.Il est dur de quitter la maison de vos parents Claudel, Annonce,1912, II, 5, p. 61.Sur le moment, j'ai eu du mal Ă  accepter. C'est dur ... d'ĂȘtre condamnĂ© pour ce qu'on n'a pas fait Gide, Feuillets d'automne,1949, p. 109726. Au dernier Ă©vangile, j'ai bien remarquĂ© qu'elle avait pleurĂ©. Il est dur d'ĂȘtre seul, plus dur encore de partager sa solitude avec des indiffĂ©rents ou des ingrats. Bernanos, Journal d'un curĂ© de campagne,1936, p. 1057.− Les temps sont durs! La vie est difficile, pĂ©nible Ă  vivre, les circonstances sont malheureuses. Les temps Ă©taient durs, pourtant. C'Ă©tait au plus fort de la RĂ©volution, quatre ans aprĂšs l'annĂ©e de la Grande Peur Pourrat, Gaspard,1922, p. 50.♩ En partic. [En parlant des difficultĂ©s Ă©con., financiĂšres, de la chertĂ© de la vie] Les temps Ă©taient durs en effet, et ce n'Ă©tait pas le moment d'envoyer promener le beau-frĂšre, et de cracher sur l'argent de MmeBergen PeyrĂ©, Matterhorn,1939, p. 7827. La poĂ©sie est le type de la mauvaise affaire. Le PrĂ©sident du Conseil me rĂ©pondit que les temps Ă©taient trĂšs durs, que le problĂšme essentiel de l'heure Ă©tait de vivre au jour le jour, de soutenir sa famille, et... de faire marcher la baraque ». ValĂ©ry, Entretiens avec F. LefĂšvre,1926, p. 96.− Faire, mener, rendre la vie dure Ă  qqn. Rendre quelqu'un malheureux, le malmener, le tourmenter physiquement et/ou moralement. Synon. en faire voir Ă  mĂ©contentements et des rĂ©pulsions mutuelles qui lui rendaient la journĂ©e triste et qui me rendaient la vie dure Lamart., Nouv. Conf.,1851, p. 65.Les autres enfants de la maison lui firent la vie si dure qu'il rĂ©solut de s'en aller Tharaud, An prochain,1924, p. 188.♩ P. mĂ©taph. Les nouveaux venus, [les navires] qui menaient la vie dure aux premiers vapeurs P. Rousseau, Hist. techn. et invent.,1967, p. 246.− Coup dur fam.. Cf. aussi coup A 2 au fig.♩ Incident imprĂ©vu qui cause de graves ennuis, une situation pĂ©nible. Il a eu des coups durs ... mais il a toujours pris le dessus Beauvoir, MĂ©m. jeune fille,1958, p. 292.♩ Action violente. Toute la journĂ©e il ne parla que de Gilbert, de sa largesse, de son intelligence, des coups durs traversĂ©s ensemble, et de la bonne vie qu'ils coulaient quand le rĂ©giment Ă©tait au repos DorgelĂšs, Croix de bois,1919, p. 306.Son mari, un vrai costaud, auquel on faisait appel de temps Ă  autre, pour les coups durs CĂ©line, Voyage,1932, p. 532.♩ Choc psychologique. Boris vit avec satisfaction que la petite tapette s'amenait vers eux en dansant. Mais quand il put le regarder de tout prĂšs, ce fut un coup dur le mec avait bien quarante ans Sartre, Âge de raison,1945, p. 37.− Un dur combat. Un combat violent, acharnĂ©, farouche. Je vis arriver le gĂ©nĂ©ral Hache, Ă©puisĂ© de fatigue, Ă  la suite des durs combats de la 40edivision Joffre, MĂ©m.,t. 1, 1931, p. 333.B.− [En parlant de pers.]1. Qui a une solide rĂ©sistance physique et morale, qui supporte fermement la fatigue, la maladie, la douleur. Synon. endurant, Ă©nergique, rĂ©sistant, Dur Ă  + subst. dĂ©terminĂ©.− Dur au travail, Ă  la peine, Ă  la fatigue. Des soldats admirables et aussi bons Ă  mener au feu que durs Ă  la fatigue et aux privations Gobineau, Corresp.[avec Tocqueville], 1856, p. 254.Des femmes dures Ă  la tĂąche, mĂ©nagĂšres en diable, et qui savaient mener leur monde Bernanos, Dialog. Carm.,1948, 3etabl., 3, p. 1616.− Dur au mal, Ă  la souffrance. Anton. si dure aux plus rudes souffrances, gĂ©missait de ce qu'elle avait dĂ» renifler, assurant que cela lui plumait le nez » Proust, Guermantes 1,1920, p. 66.Il est dur au mal, insoucieux du confortable Montherl., Songe,1922, p. 4028. Christophe Ă©tait dur au mal. Il tenait de son pĂšre et de son grand-pĂšre leur robuste constitution. On n'Ă©tait pas douillet dans la famille malade ou non, on ne se plaignait jamais, ... Rolland, Jean-Christophe,L'Aube, 1904, p. On rencontre ds la docum. la constr. rare fam. dur sur + subst. Dur sur la besogne, son garçon, oui; il se mettait au travail comme Ă  la valse AymĂ©, Jument, 1933, p. 206.b Dur Ă  + Ă  mourir. Fam. et fig. dur Ă  cuire cf. ce mot. Il est borgne et boite un peu d'une jambe, par suite d'une blessure Ă  la cuisse; un coup de feu, dit-on; lui l'explique autrement; mais, comme un vieux sanglier dur Ă  mourir, il n'en est pas moins alerte Fromentin, ÉtĂ© Sahara,1857, p. 165.Une femme ne peut guĂšre mourir de chagrin. C'est une bĂȘte si solide, si dure Ă  tuer Colette, Vagab.,1910, p. 38.− P. ext., loc. fam.♩ Avoir la vie dure. Ne pas mourir vite, rĂ©sister Ă  ce qui provoque la mort. Les chats ont la vie dure. DĂ©jĂ  la taupe s'est brisĂ© les pattes, fendu la tĂȘte, cassĂ© le dos, et elle semble n'avoir pas la vie dure. Puis, stupĂ©fait, Poil de Carotte s'aperçoit qu'elle s'arrĂȘte de mourir Renard, Poil Carotte,1894, p. 4529. Il est impossible de considĂ©rer une annĂ©e Ă©coulĂ©e avec ses alternatives d'espĂ©rance et d'angoisse, ... sans admirer combien la vie est puissante en nous. En vĂ©ritĂ©, nous avons la vie dure, comme on dit, aussi dure que celle d'un chat sauvage. Mauriac, Le BĂąillon dĂ©nouĂ©,1945, p. mĂ©taph. On fit apporter de nouvelles bouteilles, pour tuer le temps qui a la vie si dure, et accĂ©lĂ©rer la vie qui coule si lentement Baudel., PoĂšmes prose,1867, p. 196.Nous allons boire quelques bons coups Ă  la santĂ© de notre RĂ©publique. Elle se porte bien, elle aura la vie dure Hist. paysan,t. 2, 1870, p. 283.P. ext. et au fig. [Le suj. dĂ©signe une chose concr. ou abstr.] Persister, durer malgrĂ© tous les obstacles, ĂȘtre vivace, tenace, traverser le temps, malgrĂ© les tentatives de destruction; ĂȘtre difficile Ă  dĂ©truire. Quelques pins grimaçants et dĂ©charnĂ©s, qui devaient avoir la vie dure pour rĂ©sister, Ă  cette hauteur, aux grands vents du large Verne, Île myst.,1874, p. 87.Tu ne peux pas savoir comme ça a la vie dure, une idĂ©e, comme ça doit ĂȘtre plus difficile Ă  dĂ©truire qu'un homme Nizan, Conspir.,1938, p. 238.Les incorrections, celles du moins qui ont la vie dure et rĂ©sistent aux vitupĂ©rations du purisme Bally, Lang. et vie,1952, p. 31.♩ Avoir les os durs. Être robuste, solide, endurer les chocs, les coups. DrĂŽle, je te ferai rompre les os par mes laquais! ... prenez garde, j'ai les os durs et les bĂątons s'y briseront comme verre Gautier, Fracasse,1863, p. 209.− Ça y est, mon vieux! crĂšve-les tous!... Mais tu vas te faire assommer. − Oh! dit Sandoz qui se leva et s'Ă©tira, j'ai les os trop durs. Ils se casseront les poignets Zola, ƒuvre,1886, p. 177.♩ Avoir la peau dure. Être endurci, physiquement et moralement, ĂȘtre devenu insensible, ou ne pas ĂȘtre susceptible. Je pense qu'il n'eĂ»t pas Ă©tĂ© au dĂ©sespoir d'ĂȘtre sĂ©vĂšrement remis Ă  sa place ces gens hasardeux ont la peau dure Stendhal, L. Leuwen,t. 1, 1836, p. 167.Je puis vivre seul, Car j'ai la peau dure Cros, Coffret Santal,1873, p. 84.♩ Avoir le cuir dur. Être rĂ©calcitrant, rĂ©sister avec entĂȘtement. Il dit Ă  ses damnĂ©s, Ă  ceux qui avaient le cuir plus dur que les autres − Allez me nettoyer la route Balzac, MĂ©d. camp.,1833, p. 174.[Dans une excursion aux environs de PlombiĂšres] ... le maudit animal [l'Ăąne] fait le cuir dur et la sourde oreille Berlioz, Grotesques mus.,1869, p. 140.2. Qui ne veut pas obĂ©ir, qui refuse de se plier Ă  une discipline. Enfant dur fam.. Synon. [En parlant princ. d'une pers. ou d'un organe sensoriel gĂ©n. dans des loc. fam.] Qui n'est pas suffisamment [En parlant d'un cheval]− Avoir la bouche dure cf. bouche* III spĂ©c..P. mĂ©taph. Ce sont les chevaux qui ont la bouche dure. Tu n'as jamais eu la bouche dure. C'est pourquoi je t'ai gardĂ©e Montherl., Malatesta,1946, IV, 7, p. 525.− Être dur au trot, avoir le trot dur. Avoir des rĂ©actions fortes. Sois bien doux ... garde bien d'avoir un trot dur qui blesserait, qui meurtrirait ses membres dĂ©licats ChĂ©nier, ÉlĂ©gies,1794, p. 114.Le trot dur de l'animal enfourchĂ© Pesquidoux, Livre raison,1928, p. 58.− Cheval dur. Cheval peu docile. Synon. ne suis pas encore d'Ăąge Ă  redouter un cheval dur Sand, Villemer,1861, p. 93.b [En parlant d'une pers., d'un organe sensoriel ou d'une facultĂ© humaine]− Avoir l'oreille dure; ĂȘtre dur d'oreille. Entendre mal; ĂȘtre un peu sourd. Anton. avoir l'oreille avait l'oreille dure, ou plutĂŽt il feignait d'ĂȘtre dur d'oreilles Cladel, Ompdrailles,1879, p. 205. Parlez plus fort... Elle a l'oreille un peu dure » A. Daudet, Lettres moulin,1869, p. 12030. Je redoutais un peu ... la fatigue d'une conversation avec quelqu'un un peu dur d'oreille. Mais non, le temps a passĂ© le plus agrĂ©ablement du monde, et Lacretelle, comme il advient parfois, entend mieux lorsque la parole flotte sur une rumeur continue. Gide, Journal,1930, p. 965.− Être dur de la feuille pop.. Je viens demander au pape s'il est sourdingue... Comprenez je viens lui demander s'il est dur de la feuille PrĂ©vert, Paroles,1946, p. 143.− Avoir la tĂȘte dure, le crĂąne dur.♩ Avoir l'esprit peu ouvert, ne pas comprendre facilement cf. aussi crĂąne1B 1.Il essayait de donner des leçons au petit; mais celui-ci n'Ă©coutait guĂšre; il avait la tĂȘte dure, refusait d'apprendre, sanglotant, regrettant l'Ă©poque oĂč sa mĂšre le laissait courir les rues Zola, Ventre Paris,1873, p. 641.Il a fait rentrer le latin dans ma tĂȘte dure Intelligent ce petit, mais un mulet » Camus, Exil et Roy.,1957, p. 1578.♩ Être trĂšs entĂȘtĂ©. Les cloches, ça ne change pas d'opinion si vite que ça!... Ça a la tĂȘte dure Sardou, Patrie!,1869, I, tabl. 1, 3, p. 26.Mara. − Violaine, tu le sais, j'ai la tĂȘte dure. Je suis celle qui ne se rend pas et qui n'accepte rien Claudel, Annonce,1948, III, 2, p. 194.Rem. On rencontre ds la docum. la loc. employĂ©e au sens propre. Vous avez manquĂ© me fendre le front, ... Heureusement que, dans la famille, nous avons la tĂȘte dure Dumas pĂšre, Fille de rĂ©gent, 1846, II, 4, p. 184.− Faire sa tĂȘte dure. Bouder, ĂȘtre fĂąchĂ©. Quand je fais ma tĂȘte dure, je reste pendant des huit jours comme fĂąchĂ© avec eux Loti, PĂȘch. Isl.,1886, p. 247.− Avoir le sommeil dur. Dormir trĂšs profondĂ©ment, ne pas ĂȘtre facilement rĂ©veillĂ©. Anton. avoir le sommeil voisinage de la Halle trop populeux et trop incommode pour les gens qui n'ont pas le sommeil dur Jouy, Hermite,t. 2, 1812, p. 136.Elle dormait... de ce dur premier sommeil que rien ne brise Maupass., Une Vie,1883, p. 11531. − Vous avez le sommeil dur, mademoiselle ... Voici une lettre ... Vous ayant entendue rentrer Ă  trois heures, j'ai cru bien faire de frapper chez vous. Mais vous dormiez dĂ©jĂ  si profondĂ©ment que je n'ai pu vous rĂ©veiller. Bloy, La Femme pauvre,1897, p. Qui ne s'Ă©meut pas, ne s'attendrit pas facilement; qui est ou se montre sans bontĂ©, sans bienveillance ou sans douceur. Homme dur; ĂȘtre, se montrer dur pour, envers, avec, Ă  l'Ă©gard de qqn. − Que tu es dur! dit Berthe. Ça ne te fait donc rien que je souffre? Chardonne, Épithal.,1921, p. 313.− Un homme dur. En voilĂ  un qui ne s'attendrissait pas sur les blessĂ©s ni sur les morts! Mauriac, NƓud vip.,1932, p. 15632. ... hautain aux États de Bretagne avec les gentilshommes, dur avec ses vassaux Ă  Combourg, taciturne, despotique et menaçant dans son intĂ©rieur, ce qu'on sentait en le voyant [mon pĂšre] Ă©tait la crainte. Chateaubriand, MĂ©moires d'Outre-Tombe,t. 1, 1848, p. 26.− Dur Ă  qqn littĂ©r..J'aurai toujours devant l'Ɠil cette sƓur barbare indulgente Ă  ses pensĂ©es et dure aux miennes Balzac, Corresp.,1829, p. 377.SYNT. Dur et sec, dur et froid, dur et hautain, dur et intraitable; Ăąpre et dur.− P. mĂ©ton. [En parlant de choses] Qui exprime, traduit un manque de cƓur, de bontĂ© ou de douceur. CƓur, esprit dur. Synon. impitoyable, esprits aimables et doux ne se sentent aucun goĂ»t pour les tempĂ©raments durs et malveillants Durkheim, Divis. trav.,1893, p. 1833. J'ai voulu qu'en toute Ăąme La pitiĂ© descendĂźt, Et qu'Ă  sa douce flamme Tout cƓur dur s'attendrĂźt; Et que, moins en colĂšre Et moins de plus au front, L'homme Ă  juger son frĂšre Ne fĂ»t plus aussi prompt. Barbier, Ïambes et poĂšmes,1840, pp. 281-282.− En partic.♩ [En parlant du visage, de l'expression, des traits] Air, regard, front, visage dur; yeux durs. Toi, tu sais supporter les longues bouderies, les regards durs et les silences obstinĂ©s GĂ©raldy, Toi et moi,1913, pp. 88-89.♩ [En parlant de l'expression de la voix, de la parole] Mot, terme, ton, reproche dur; parole, rĂ©primande dure; dire des choses dures. − Loc. fig.♩ Arrondir ses angles durs. Adoucir, amĂ©liorer son caractĂšre, son comportement. Il Ă©tait trĂšs doux ... Il avait arrondi ses angles durs MalĂšgue, Augustin,t. 1, 1933, p. 245.♩ Avoir la dent dure. Cf. dent C 2 Dur peut avoir plusieurs nuances de sens a Insensible, qui ne montre aucune sensibilitĂ©. Daniel ne pleurait pas il continuait Ă  avancer, trĂšs pĂąle, le regard dur fixĂ© au loin en avant Martin du G., Thib., Cah. gr., 1922, p. 644. b Cruel, qui manque de bienveillance. On lisait chez lui ... cette rancƓur, cet air mauvais et dur de ceux qu'un excĂšs de misĂšre a accablĂ©s Van der Meersch, Invas. 14, 1935, p. 361. c Blessant, qui fait souffrir. J'ai une grĂące Ă  vous demander, lui dit un jour son amant mettez votre enfant en nourrice Ă  VerriĂšres, Mmede RĂȘnal surveillera la nourrice. − Ce que vous me dites lĂ  est bien dur... Et Mathilde pĂąlit Stendhal, Rouge et Noir, 1830, p. 472.− P. ext. Qui est sĂ©vĂšre dans la critique. Avant Pascal les durs moralistes mĂ©diĂ©vaux n'avaient cessĂ© de dĂ©noncer les mensonges de la fausse vertu Mounier, TraitĂ© caract.,1946, p. 732.Vous avez Ă  l'Écho » un caricaturiste qui est un peu dur. Je sais que je ne suis pas trĂšs grand de ma personne, mais me reprĂ©senter sous les traits d'un basset, tout de mĂȘme Druon, Gdes fam.,t. 2, 1958, p. 187.II.− Emploi adv., Avec force, violemment. Frapper, cogner, saper dur. Synon. des deux gendarmes se mettait au piano, chantait fort, tapait dur, rĂ©veillait tout le monde A. Daudet, Trente ans Paris,1888, p. 96.B.− Avec intensitĂ©. Le soleil tape, le vent souffle dur; geler dur. Il avait fallu faire baisser la capote du fiacre, tant tapait dur le soleil Proust, Sodome,1922, p. 741.C.− Beaucoup et avec Ă©nergie, en peinant. Travailler, piocher dur. Synon. ferme, d' me disposais Ă  travailler dur. Papa aurait aimĂ© que je cumule les lettres et le droit Beauvoir, MĂ©m. jeune fille,1958, pp. 167-168.D.− Loc. verbale. Croire dur comme fer Ă  qqc., que.... Croire fermement, inĂ©branlablement, avec forte conviction. Il croit dur comme fer qu'un ĂȘtre tout-puissant et parfait, son Dieu, prĂ©side Ă  ces massacres Bourget, Sens mort,1915, p. 69.Il finissait par se prendre Ă  son propre bluff et croire, dur comme fer, les histoires extravagantes et invraisemblables qu'il avait enfantĂ©es L. Daudet, Police pol.,1934, p. 223.III.− Emploi Subst. Ce qui est dur, solide, rĂ©sistant au toucher. Cela avait le toucher de la soie tricotĂ©e avec du dur Ă  l'intĂ©rieur Aragon, Beaux Quart.,1936, p. 304.Mesurer les dĂ©lais de cuisson des Ɠufs, Ă  les doser selon qu'elles veulent du tendrement mollet... ou du plus consistant, du dur Arnoux, Visite Mathus.,1961, p. 1634. Si nous voulions dĂ©finir le dur ou le mou, le rude ou le lisse, le sable ou le miel comme autant de lois ou de rĂšgles du dĂ©roulement de l'expĂ©rience tactile, il nous faudrait encore mettre en elle le savoir des Ă©lĂ©ments que la loi coordonne. Merleau-Ponty, PhĂ©nomĂ©nologie de la perception,1945, p. Loc. fam. Être d'un dur! Dans la chaleur humide de cette terre toujours trempĂ©e, les cĂ©leris en une nuit devenaient des arbres gigantesques et d'un dur! A. Daudet, Port-Tarascon,1890, p. 182.b Loc. adj. ou adv. En dur.− En matĂ©riau dur bĂ©ton, pierre, brique, etc.. BĂątiment, construction en dur. Anton. provisoire, en matĂ©riau lĂ©ger, construites en dur » bĂ©ton et revĂȘtement Le Monde, 9 janv. 1970ds Gilb. 1971.− BĂ©tonnĂ©. Terrain en dur. Anton. en terre dessina le plan d'un grand aĂ©roport avec quatre pistes en dur Le Monde,24 juin 1971ds Gilb. 1971.2. Arg. Train. Prendre le dur, louper son dur, rater le dur. Puis nous avons refait ... le chemin de Strasbourg. LĂ  nous avons repris le dur », comme disait Judex Vialar, Risques et pĂ©rils,1948, p. 203.Faut qu'ils [les Allemands] rĂ©parent les voies pour que le dur puisse passer, Le dur, je leur en fais cadeau, dit Moulu » Sartre, Mort ds Ăąme,1949, p. 202.♩ BrĂ»ler le dur. Voyager sans billet. Une partie du trajet Paris-Anvers s'Ă©tait faite Ă  pinces, l'autre en brĂ»lant le dur Cendrars, Bourlinguer,1948, p. 72.b Eau-de-vie. Un verre de dur. Je n'aime pas le vin, dit Geignolet avec mĂ©pris, je veux quatre sous de dur pour mettre dans ma bouteille FĂ©val, Fils II, p. 48.Avant de prendre son dur le fameux grog le der des der » CĂ©line, Mort Ă  crĂ©dit,1936, p. 440.3. Au Ce qui est difficile, pĂ©nible. Je crois que je ne ferai jamais fortune dans la photographie. Les premiers temps surtout ont Ă©tĂ© d'un dur A. Daudet, Nabab,1877, p. 180.b Ce qui est sans bontĂ©. Un peu, chez lui, d'affectation théùtrale du dur, du terrible, du redoutable Goncourt, Journal,1866, p. 290.Dur, mais non cruel, − grande diffĂ©rence, car le dur est commandĂ© par quelque dessein ou quelque objet de pensĂ©e, et le cruel par la jouissance actuelle de l'ĂȘtre ValĂ©ry, Tel quel I,1941, p. 114.B.− Subst. Arg. milit. Viande. Des fayots Ă  l'huile, de la dure, bouillie, et du jus. C'est tout Barbusse, Feu,1916, p. 28.2. Terre nue. On a mis la nappe sur la dure VallĂšs, J. Vingtras,InsurgĂ©, 1885, p. 346.− Loc. verbale fam. Coucher sur la dure. Coucher Ă  mĂȘme le sol, par terre. Il couchait sur la dure, dans la cour de sa maison; en guise d'oreiller, une pierre sous la tĂȘte Green, Journal,1936, p. 53.− P. ell. Supporter la dure. Il faut supporter la dure, le froid, la pluie, surtout l'angoisse De Gaulle, MĂ©m. guerre,1956, pp. 250-251.3. Loc. adv. À la dure. Sans douceur, de maniĂšre rude, mais non brutale. Mener qqn Ă  la dure; Ă©lever des enfants Ă  la dure. Anton. dans du faut Ă©lever les enfants Ă  la dure, on leur fait ainsi des tempĂ©raments forts Balzac, Pierrette,1840, p. 75.Oh! c'Ă©tait souvent un prolĂ©tariat menĂ© Ă  la dure,... avec des rĂšglements draconiens JaurĂšs, ArmĂ©e nouv.,1911, p. 36935. Édith, ... bien portante, d'une santĂ© Ă  toute Ă©preuve, ... n'imaginait pas que cette bizarre existence pĂ»t avoir pour sa fille d'autre rĂ©sultat que de la rendre plus robuste. Élever les gosses Ă  la dure, dans le peuple, a toujours passĂ© pour excellent. Van der Meersch, Invasion 14,1935, p. 82.− Au plur., loc. En dire de dures Ă  qqn. Faire des remarques, des rĂ©primandes dures Ă  quelqu'un. b En voir des dures. Subir des Ă©preuves rudes, pĂ©nibles. Avant de faire la culbute, il pouvait encore en voir de bien dures il n'Ă©tait pas riche; et sans travail, adieu le pain Cladel, Ompdrailles,1879, p. 143.J'en verrai de dures sur le navire. Il faut que je me rompe d'avance, ou plutĂŽt qu'on me rompe au mĂ©tier VallĂšs, J. Vingtras,Enfant, 1879, p. 171.♩ P. mĂ©taph. [En parlant de choses] Être malmenĂ©. Si votre repasseuse sait bien se servir de la patte-mouille, qu'elle donne Ă©galement un coup de fer Ă  cette redingote. Elle en a vu de dures Giono, Bonh. fou,1957, p. 95.En faire voir de dures Ă  qqn. Faire subir des tourments, des Ă©preuves Ă  quelqu'un. Oh! il m'en a fait voir de dures! ... J'ai Ă©tĂ© sa femme et sa bonne, tout, tout ce qu'il a voulu... et il m'en a fait pleurer Maupass., Contes et nouv.,t. 2, Masque, 1889, p. 1164.C.− Subst. masc. et Fam. Personne qui rĂ©siste Ă  la douleur, Ă  la peur 36. Ma bouche se sĂšche instantanĂ©ment, je ne peux plus rien avaler. Ce sont lĂ  des incommoditĂ©s, sans plus. Je les supporte assez bien, je ne suis pas douillet, je ressemble Ă  ma mĂšre. Ta mĂšre Ă©tait une dure », aime Ă  rĂ©pĂ©ter mon oncle Ernest. Bernanos, Journal d'un curĂ© de campagne,1936, p. Pop. Personne prĂȘte Ă  la bagarre et que rien n'Ă©branle. C'est un dur, un dur de dur; jouer les durs; faire son petit dur; un dur Ă  cuire cf. dur Ă  cuire, À peine libĂ©rĂ©, il embauchait Marcotte et Bolot, un dur, Ă©vadĂ© de Hoerdt H. Bazin, TĂȘte contre murs,1949, p. 351.Je passe mĂȘme pour un dur c'est dire que j'aime le risque pour le risque Giono, Gds chemins,1951, p. 12737. Georges un petit mou, qui veut jouer les durs. Quand j'Ă©tais jeune avocat et que je m'occupais des enfants dĂ©voyĂ©s, Ă  leur seul regard je reconnaissais les durs et les mous, et ils avaient douze ans. Il y avait aussi ceux dont le regard rĂ©vĂ©lait qu'ils Ă©taient Ă  la fois des durs et des mous, ceux au regard trouble. Les plus dangereux. Montherlant, Demain il fera jour,1949, I, 3, pp. POLIT. Personne qui a durci sa position jusqu'Ă  l'intransigeance. On voit se profiler la menace d'un retour Ă  une solution de force. En AmĂ©rique, les durs » montrent l'intention de revenir sur ce qui a Ă©tĂ© dit PM 27 avr. 1968 ds On rencontre ds la docum. les dĂ©r. a Duracine, subst. fĂ©m., vx, inus. VariĂ©tĂ© de pĂȘche Ă  chair trĂšs ferme Lar. 19e-Lar. Lang. fr.. b Duraille, adj. et subst. fĂ©m. plur., arg. α Adj. Dur, difficile. C'est duraille Rob. Suppl. 1970 et Lar. Lang. fr.. Ils [les bobards] Ă©taient durailles CĂ©line, Mort Ă  crĂ©dit, 1936, p. 424. ÎČ Subst. fĂ©m. plur., arg. des voleurs. Pierres prĂ©cieuses, diamants. La mĂšre Martial nous aidera Ă  lui pesquiller d'esbrouffe ses durailles d'orphelin [prendre de force ses pierreries] Sue, Myst. Paris, 1842-43, p. 316. c Duraillon, adj. Dur, difficile. C'est duraillon. Gagner le coquetier deux fois de suite, c'est duraillon, croyez-moi Giono, Bonh. fou, 1957, p. 181. Cf. aussi durillon. d Duriuscule, adj., vx, fam., p. plaisant. [Du Malade Imaginaire de MoliĂšre ,,Le pouls est duriuscule, pour ne pas dire dur``] Un peu dur. α Pouls duriuscule. Pouls un peu dur, manquant d'Ă©lasticitĂ©. Nous en sommes encore Ă  la pĂ©riode empirique des anciens mĂ©decins qui notaient avec prĂ©cision les caractĂšres du pouls capricant et du pouls duriuscule Janet, Obsess. et psychast., t. 1, 1903, p. 399. ÎČ Au fig. Un peu difficile. Je n'ai lu qu'une fois ce jugement [de l'affaire Decazeville], ça m'a paru duriuscule Ă  comprendre et surtout Ă  dĂ©velopper Flaub., Corresp., 1866, p. 81.Prononc. et Orth. [dyʀ]. Ds Ac. 1694-1932. Homon. dure du verbe durer. Étymol. et Hist. A. Adj. 1. fin xes. [d'une chose] pĂ©nible » Passion de Clermont, Ă©d. D'A S. Avalle, 490; ca 1050 dur curage intraitable » Vie de St Alexis, Ă©d. C. Storey, 446; 1176-81 la terre dure ChrĂ©tien de Troyes, Le Chevalier au lion, Ă©d. M. Roques, 6664; 2. ca 1050 [d'une personne] Mult fust il dur ki n'estoĂŒst plurer Vie de St Alexis, Ă©d. C. Storey, 430. B. Adv. 1remoitiĂ© xiiies. Lai de Doon, Ă©d. G. Paris, 121 ds Romania, t. 8, 1879, p. 62. C. Subst. 1350 des dures et des moles G. Le Muisit, PoĂ©sies, II, 179 ds ca 1910 un dur homme ayant une rĂ©putation de mĂ©chancetĂ© » Carabelli, [Lang. pĂšgre]. Du lat. class. durus dur [au toucher], Ăąpre, pĂ©nible ». FrĂ©q. abs. littĂ©r. 8 117. FrĂ©q. rel. littĂ©r. xixes. a 7 315, b 10 367; xxes. a 14 362, b 14 Duret, ette, adj.,fam., peu usitĂ©. Un peu dur. Le petit garçon lui tendit une poignĂ©e de ces fruits durets des rosiers, que les personnes sans dignitĂ© appellent des gratteculs Montherl., CĂ©libataires,1934, p. 784.Emploi subst. masc. a VariĂ©tĂ© de pomme. b VariĂ©tĂ© d'Ă©rable. Le bois du duret... est si homogĂšne qu'il est impossible d'y distinguer aucune couche annuelle Baudrillart, Nouv. manuel forest.,t. 1, 1808, p. 223.− [dyʀ Δ], fĂ©m. [-Δt]. Ds Ac. 1694-1878. Homon. durais, duraient de durer. − 1reattest. dĂ©but 13es. Lai d'Ignaure, 651 d'apr. DG; de dur, suff. -et*. − FrĂ©q. abs. littĂ©r. − Gottsch. Redens. 1930, passim. − Grundt Ét. sur l'adj. invariĂ© en fr. Bergen-Oslo-Franso, 1972, pp. 230-244. − Leonard Strong and weak in gallo-romance. Rom. Philol. 1965, t. 18, pp. 296-299. − Mat. Louis-Philippe 1951, p. 93, 199. − Monsarrat C.. Le Lang. pop. et arg. ds les deux rom. de R. Sabatier. Vie Lang. 1974, p. 231. − Pris ds l'actualitĂ©. Amis Lex. fr. Lex. dern. 1975, no516, p. 3. − Sain. Arg. 1972 [1907], p. 60, 61, 73. C'est au lycĂ©e que je me suis ouvertement dĂ©clarĂ©e asexuelle. Je crois que ça a toujours Ă©tĂ© le cas. C'est par mon ami Erik que j'ai dĂ©couvert ce mot. Nous Ă©tions en seconde, et son ami Jared nous ramenait tous les deux chez nous en voiture d'une soirĂ©e quelconque dans l'est de Cleveland. Peut-ĂȘtre un dĂ©bat, ou une soirĂ©e chez les parents de Jared, je n'arrive pas Ă  me souvenir. En tout cas, nous Ă©tions serrĂ©s sur la banquette arriĂšre quand il a demandĂ© Ă  Erik s'il avait un petit copain en vue. Erik venait de rompre avec un garçon qui avait les sourcils les plus surlignĂ©s que j'aie jamais vus, qui mettait des paillettes sur ses joues et qui fait maintenant de la dĂ©coration intĂ©rieure Ă  Washington. Erik a rĂ©pondu Ă  la question en s'esclaffant "Je ne sors avec personne, je suis asexuel." La voiture a tournĂ© dans l'allĂ©e, je suis rentrĂ©e chez moi, j'ai ouvert mon ordinateur portable violet, et j'ai fait une recherche Google sur ce mot. Je suis tombĂ©e sur un site et une communautĂ© en ligne. AprĂšs quelques mois, Erik a renoncĂ© Ă  cette Ă©tiquette pour se caser avec un premier de la classe perfectionniste originaire d'Erie en Pennsylvanie. De mon cĂŽtĂ©, j'ai peu Ă  peu embrassĂ© l'asexualitĂ©. Durant mes annĂ©es de lycĂ©e, je militais activement et ouvertement pour la cause LGBT. Chaque semaine, j'organisais avec Erik les rĂ©unions d'une association d'Ă©lĂšves pour l'Ă©galitĂ© des droits. Nous participions Ă  des manifestations et faisions pression pour que la protection des droits des gays soit incluse dans le cursus scolaire. Nous faisions des interventions en cours de sociologie ou de psychologie pour informer nos camarades sur l'histoire des gays et les problĂšmes des transsexuels. Un jour, nous avons rencontrĂ© Dan Savage, et nous avons partagĂ© avec lui des pancakes jusque tard le soir dans un restau proche de l'universitĂ© locale. Nous tentions de sensibiliser nos camarades Ă  la question des "crimes de haine" en travaillant avec le professeur de maquillage et d'effets spĂ©ciaux du lycĂ©e nous arpentions l'Ă©tablissement maquillĂ©s de maniĂšre Ă  arborer les hĂ©matomes et les cicatrices de victimes rĂ©elles, dont la biographie Ă©tait Ă©pinglĂ©e sur nous, et nous affichions des images de scĂšnes de crimes, complĂ©tĂ©es des mĂȘmes biographies, aux murs et aux fenĂȘtres de la cafĂ©tĂ©ria. Pour mes professeurs comme pour mes camarades, il Ă©tait naturel de supposer que j'Ă©tais lesbienne. Je ne m'en suis jamais souciĂ©e et je n'ai pas fait le moindre effort pour corriger cette impression. Pour un temps, mon identitĂ© est demeurĂ©e brumeuse, non confirmĂ©e. Enfin, j'ai fini par me dire asexuelle. Longtemps, j'ai eu tendance Ă  Ă©vacuer cet aspect de ma biographie en disant que c'Ă©tait vrai "Ă  l'Ă©poque"; en rĂ©alitĂ©, c'Ă©tait vrai, tout simplement. Personne, Ă  l'Ă©cole, ne m'inspirait du dĂ©sir. Ni dans le monde entier. Je me sentais coupĂ©e de tout ça le genre, la beautĂ©, le dĂ©sir. Ces choses m'intĂ©ressaient, mais me donnaient la mĂȘme impression que la foi religieuse elles me semblaient inertes et n'offraient aucune prise, comme si elles Ă©taient faites d'une matiĂšre transparente et aĂ©rienne. Quand j'ai fait mon coming out, les gens se sont montrĂ©s aussi comprĂ©hensifs qu'on pouvait l'espĂ©rer en 2005. Mon professeur de sociologie a demandĂ© Ă  la classe de respecter mes sentiments, identiques Ă  ceux que j'Ă©prouve aujourd'hui, et cela m'a suffit. Mes amis m'ont demandĂ© qui je baiserais, si l'envie m'en prenait. Erik m'a racontĂ© qu'il s'Ă©tait senti asexuel aprĂšs sa derniĂšre rupture, mais qu'il Ă©tait passĂ© Ă  autre chose. On a soulignĂ© de maniĂšre rĂ©pĂ©tĂ©e le caractĂšre provisoire de cette orientation, mais la plupart se sont montrĂ©s respectueux. Personne n'a mis en doute ma sincĂ©ritĂ©. Ma mĂšre m'a demandĂ© Ă  plusieurs reprises, et de maniĂšre insistante, si j'avais quelque chose Ă  lui dire. J'ai fini par lui dire que j'Ă©tais asexuelle; elle a clignĂ© des yeux, et il n'en a plus jamais Ă©tĂ© question par la suite. Je suis allĂ©e Ă  la fac et je suis sortie avec un garçon. Mon Ă©tiquette d'"asexuelle" n'a pas rĂ©sistĂ© au feu des rĂ©actions de mes amis. Je leur ai racontĂ© que je sortais depuis peu avec un garçon et que je couchais avec lui. "Donc tu n'es plus asexuelle?" m'ont-ils demandĂ©. L'identitĂ© que j'avais embrassĂ©e disparaissait alors Ă  l'horizon. J'aimais tendrement ce jeune homme sensible aux longs cils qui Ă©tudiait l'allemand, et je n'Ă©tais que trop heureuse de me dĂ©barrasser de ma virginitĂ©. Je ne pouvais donc pas ĂȘtre asexuelle. Aucun de mes amis n'a plus jamais cherchĂ© Ă  savoir si je me disais asexuelle. Mon amoureux, lui, m'a posĂ© des questions. Il ne pouvait pas faire autrement. Nous n'avons couchĂ© ensemble que quelques mois sur les trois annĂ©es qu'a durĂ© notre relation. Et puis je lui ai dis que j'Ă©tais asexuelle, ou du moins que je pensais l'ĂȘtre. Ca l'a blessĂ©. Il a mis du temps Ă  se dĂ©cider il a cassĂ© avec moi quand il Ă©tait bourrĂ©, a changĂ© notre statut Facebook en "cĂ©libataire" sans me demander mon avis, s'est dĂ©brouillĂ© pour obtenir une relation sexuelle dont je ne voulais pas, et a fini par m'avouer Ă  jeun qu'il Ă©tait amoureux de moi. Mes rebuffades heurtaient son estime de soi. Il se sentait trompĂ©. Je n'arrivais pas Ă  me contraindre Ă  ressentir pour lui un quelconque dĂ©sir charnel. Mon cƓur Ă©tait tiraillĂ© entre mon besoin d'affection et d'attention, mais rien ne m'Ă©mouvait au-dessous de la ceinture. Nous avons poussĂ© la porte des sex-shops de Short North le quartier gay de Colombus, dans l'Ohio pour y acheter des sex toys, des tenues affriolantes et des vidĂ©os de mauvaise qualitĂ© montrant des femmes Ă  l'air blasĂ© dans des chambres d'hĂŽtel. Il m'a dit que nous pouvions continuer de sortir ensemble mĂȘme si nous renoncions Ă  avoir des relations sexuelles. Il est parti faire un stage Ă  New York. Il a couchĂ© avec une brune qui avait des dents de lapin et des nattes, et ça ne m'a fait ni chaud ni froid. Il se mettait en colĂšre quand je pleurais pendant qu'il me lĂ©chait, ou quand j'Ă©tais trop engourdie pour vouloir qu'on me touche. Il me voyait lever les yeux au ciel en signe de frustration plutĂŽt que de ravissement, et il m'a exhortĂ©e Ă  consulter un mĂ©decin. Cette derniĂšre remarque m'a Ă©nervĂ©e. Je savais bien que rien ne clochait chez moi, qu'il n'y avait rien Ă  soigner. Tout ce que j'attendais de lui, c'Ă©tait qu'il partage ma vie dans l'appartement glacial oĂč nous logions sous les combles, des moments de rire lors des soirĂ©es Ă  la maison et des conversations alcoolisĂ©es accompagnĂ©es de pains au fromage et de biscuits. Je ne voulais pas de plans Ă  trois, de sex-toys, de galipettes Ă  mĂȘme le sol avec des filles et des garçons lors de soirĂ©es, toute cette parodie nocturne de la passion. Mais j'ai acceptĂ© tout cela malgrĂ© tout, pendant quelque temps. Le problĂšme, c'est que j'Ă©tais capable d'avoir des rapports sexuels, et que l'acte ne m'inspirait pas tant une violente rĂ©pulsion que de la tristesse et un certain dĂ©goĂ»t. À chaque fois qu'il me touchait, mon corps Ă©tait traversĂ© de dĂ©charges Ă©lectriques Ă©puisantes; mon sexe, bien qu'engourdi, fonctionnait normalement et rĂ©pondait aux stimuli. Chaque explosion de plaisir mĂ©canique avait quelque chose d'Ă©cƓurant, de non dĂ©sirĂ©, d'incontrĂŽlĂ©. J'avais l'impression d'ĂȘtre momentanĂ©ment possĂ©dĂ©e, livrĂ©e Ă  une sorte d'esclavage auquel je ne pouvais pas Ă©chapper. Ma capacitĂ© Ă  rĂ©agir physiquement envoyait un message Ă  mon partenaire je pouvais ĂȘtre avec lui, mais Ă  condition de prendre sur moi et de supporter l'Ă©preuve. Une fois, il m'a prise dans ses bras pendant que je pleurais, tout en me pĂ©nĂ©trant. "Je ne veux pas", ai-je protestĂ©, en hoquetant. "Je sais", m'a-t-il rĂ©pondu doucement, presque avec compassion. "Tu ne veux pas." Il a caressĂ© ma culotte avec son doigt, et mon corps a rĂ©agi. "Mais je pense que ça te ferait du bien." Chaque tentative de le satisfaire provoquait chez-moi un accĂšs de tristesse. J'en suis mĂȘme venue Ă  associer le fait de jouir Ă  la coercition, Ă  quelque chose de dĂ©sagrĂ©able, Ă  la culpabilitĂ©. Je suis partie faire mon deuxiĂšme cycle Ă  Chicago et nous nous sommes sĂ©parĂ©s. À Chicago, je suis sortie avec un homme tellement sĂ©duisant que j'ai pris pour du dĂ©sir l'admiration et l'envie qu'il m'inspirait. En amour, cette confusion n'est pas rare ai-je envie de coucher avec toi, ou d'ĂȘtre toi? Je n'ai jamais su faire la diffĂ©rence. Ce qu'il voulait, lui, Ă©tait plus clair du sexe, tous les jours. S'il n'obtenait pas ce qu'il voulait, il me trompait et devenait furieux. Parfois, il faisait les deux. J'avais alors 21 ans, j'Ă©tais dĂ©primĂ©e, je venais d'arriver dans cette ville et j'Ă©tais effroyablement seule. Au point que lorsque mon grand-pĂšre m'a rendu visite, le seul fait de me voir lui a fait monter les larmes aux yeux. J'ai donc continuĂ© Ă  offrir mon corps Ă  mon amant, cet homme Ă  la fois charmant et exigeant. J'Ă©changeais ma prĂ©sence physique, principalement inerte et occasionnellement tremblante, contre des discussions sur l'oreiller et de longues balades vers Evanston au bord du lac Michigan, au nord de Chicago. Ce faisant, j'ai subi Ă©normĂ©ment de violences. Le courant Ă©lectrique serpentait et s'effilochait en moi, mais il continuait de produire des dĂ©charges, malgrĂ© mes larmes et mon inconfort. Je dĂ©testais la perte de contrĂŽle, et le fait que, lorsqu'il me prenait et que mon corps Ă©tait agitĂ© de secousses, je donnais l'impression d'en avoir envie. Quand ses infidĂ©litĂ©s me sont devenues insupportables, je me mis Ă  donner mon corps pour de l'amitiĂ©. Je m'Ă©tais dĂ©jĂ  amusĂ©e avec des garçons et des filles Ă  l'universitĂ©, acquĂ©rant sans enthousiasme les expĂ©riences de vie que recherchait mon petit copain d'alors, et que Dan Savage pensais-je m'aurait conseillĂ©es. J'Ă©tais jeune, pas hĂ©tĂ©ro, iconoclaste et turbulente bien sĂ»r, enfourcher une fille portant un rouge Ă  lĂšvres cerise et un bustier en jean et sucer ses tĂ©tons Ă  la soirĂ©e du Nouvel An me faisait envie. J'en avais envie parce que je pensais ĂȘtre censĂ©e en avoir envie. Mais je ne ressentais rien. J'ai continuĂ© Ă  ne rien ressentir Ă  Chicago, passant successivement entre les bras d'un artiste de cabaret, d'un comĂ©dien, d'un Ă©tudiant en sciences cognitives et de sa petite amie biologiste, d'un Ă©tudiant ayant abandonnĂ© ses Ă©tudes, et d'un camarade de deuxiĂšme cycle de l'universitĂ© d'État de l'Ohio. En l'espace d'une semaine, au printemps 2010, j'ai couchĂ© avec trois inconnus. C'Ă©tait mon record personnel. Je me sentais vidĂ©e et lasse jusqu'Ă  ce que ce soit fini et que vienne le moment de parler. La seule personne pour qui mon corps brĂ»lait vraiment, Ă  l'Ă©poque, Ă©tait la bibliothĂ©caire mince aux cheveux blonds vĂ©nitiens avec qui mon petit ami ne cessait de me tromper. Elle Ă©tait timide, avec des lĂšvres pulpeuses et un nez proĂ©minent. Elle Ă©crivait des textes Ă©rotiques me mettant en scĂšne, que j'ai dĂ©couverts sur son ordinateur Ă  lui. Leur lecture m'a procurĂ© un plaisir maladif. Un jour, alors qu'elle venait de subir une agression, j'ai passĂ© des heures au tĂ©lĂ©phone avec elle, pour l'Ă©couter et la rĂ©conforter. Nous Ă©tions amoureuses, en un sens. Je passais des heures chaque semaine Ă  regarder des photos d'elle sur internet. Elle vivait Ă  des milliers de kilomĂštres, mais je connaissais jusqu'aux moindres dĂ©tails de sa physionomie. Il ne se passait pas deux jours sans que je fantasme Ă  son sujet. Je me demande si c'est ainsi que l'attraction physique fonctionne d'ordinaire. Ce que je ressentais Ă©tait Ă  la fois d'une Ă©crasante intensitĂ©, dĂ©bordant de culpabilitĂ© et triste. Mais c'Ă©tait aussi trĂšs beau. Dans une autre vie, nous aurions Ă©tĂ© parfaites l'une pour l'autre. Tout cela Ă©tait gĂąchĂ© par l'homme que nous partagions, et par le traumatisme qu'il infligeait Ă  chacune de nous. J'ai laissĂ© ma sexualitĂ© se flĂ©trir toujours davantage. Elle a Ă©tĂ© plongĂ©e dans un sommeil profond pendant environ cinq ans. Je suis avec mon partenaire actuel depuis presque six ans. Je peux sentir mes pupilles se dilater et mon regard s'adoucir quand je pose les yeux sur lui. À chaque fois. Depuis le jour de notre rencontre, mon cƓur fait des bonds dĂšs que nos regards se croisent. Il a une beautĂ© dĂ©licate, des cheveux bruns brillants, et des bras robustes mais Ă©lancĂ©s. J'aime les boucles de poils sombres qui couvrent son ventre et sa poitrine, le creux de son sternum, ses yeux en amande et les rides derriĂšre lesquelles ils disparaissent quand il rit. Je me sens attirĂ©e par lui dans mon corps et dans mon cƓur. Ces deux dimensions ont toujours Ă©tĂ© rĂ©unies, mĂȘme avant d'avoir la certitude d'ĂȘtre en prĂ©sence d'une personne bonne et digne d'ĂȘtre aimĂ©e. J'en ai eu l'intuition et, pour une fois, mon intuition Ă©tait correcte. Il m'arrivait de le regarder et de penser "Tu es parfait, tellement parfait!" À prĂ©sent que nous avons vĂ©cu assez de temps ensemble pour bien connaĂźtre nos dĂ©fauts respectifs, je le regarde et je me dis plutĂŽt "Je t'aime, espĂšce d'adorable petit tarĂ©. Il m'arrive souvent de le dĂ©sirer, et j'ai parfois du dĂ©sir pour d'autres personnes, abstraitement, mais je suis toujours asexuelle. Il est extrĂȘmement rare que j'Ă©prouve du dĂ©sir pour quelqu'un. Je ne fantasme pas Ă  l'idĂ©e de faire l'amour avec les personnes qui me charment, Ă  quelques rares exceptions. La plupart du temps, j'imagine que les embrasse sur le front ou que j'enveloppe leurs corps trempĂ©s d'eau dans des serviettes en tissu Ă©ponge. MĂȘme avec mon compagnon, c'est la rĂ©alitĂ© dominante. Mon corps est toujours engourdi et mes sentiments, toujours sombres. Ma libido est Ă  prĂ©sent faible, mais pas en sommeil. Les circuits fonctionnent. Les dĂ©charges et les Ă©lans d'Ă©nergie me provoquent des spasmes et me coupent le souffle. J'ai alors l'impression que mon cerveau s'enfonce dans un tourbillon de fumĂ©e. Et puis cela passe et je me retrouve Ă  nouveau lucide, vide, maĂźtresse de moi, et je regrette d'avoir quittĂ© cet Ă©tat Je n'ai jamais compris les univers du genre et du dĂ©sir, et je n'y parviens toujours pas. J'aime la tendresse, les cĂąlins; j'admire les corps de rĂȘve, et la maniĂšre dont se meuvent les personnes plus gĂątĂ©es que moi par la nature. Quand je vois des gens s'embrasser au fond d'un bar gay ou dans le jacuzzi d'un hĂŽtel, mon cƓur bat la chamade et je les observe avec intĂ©rĂȘt. Quand je croise dans la rue une jolie personne, je souris et sens de la chaleur envahir mon visage, mais pas autant que lorsque je vois un chien corgi aux rondeurs agrĂ©ables. Je ne fantasme pas Ă  l'idĂ©e de coucher avec des gens. Il y a peu de chose, dans la rĂ©alitĂ© du sexe, qui m'Ă©moustille. J'ai des goĂ»ts particuliers, mais mes tentatives pour les satisfaire me laissent en larmes ou de marbre. Le caractĂšre rĂ©el et viscĂ©ral des Ă©bats leur donne Ă  mes yeux un aspect creux et effrayant. Je ne sens rien dans mes tĂ©tons et, la moitiĂ© du mois, mon appareil gĂ©nital est rĂ©tif au contact physique. Il suscite un chatouillement dĂ©sagrĂ©able et inonde mon cerveau de tristesse. Je me sens toute drĂŽle dans mon corps et dans sa matĂ©rialitĂ©, mais les sentiments viennent quand mĂȘme, comme le plaisir, par soubresauts. Je ne veux pas prendre de testostĂ©rone, pour Ă©viter l'hypertrophie clitoridienne et l'accroissement de libido que cela provoquerait. Je refuse tout ce qui pourrait me rendre plus sensible au-dessous de la ceinture. Je suis Ă  la fois trop sensible et trop impassible. Je n'aime pas ĂȘtre sexy, ni regarder des vidĂ©os montrant des personnes aux yeux vitreux se livrant Ă  des Ă©bats spectaculaires. Quand je dĂ©cide de faire l'amour, le rapport sexuel se dĂ©roule Ă  mon initiative, et respecte un ensemble dĂ©terminĂ© de paramĂštres correspondant Ă  ce que mon corps peut accepter Ă  ce moment prĂ©cis. Je regarde mon partenaire dans les yeux, je mordille le lobe de ses oreilles, je tire les poils de sa poitrine, et je sens monter l'excitation quand il se tord et rĂ©pond Ă  mon Ă©treinte. VoilĂ  le genre d'Ă©lectricitĂ© – traversant son corps, et gĂ©nĂ©rĂ©e par moi – que je peux supporter. J'adore ça. Elle gonfle ma vulve et mon cƓur. C'est ma propre Ă©lectricitĂ© qui me rebute. À quelques rares exceptions. J'ai toujours Ă©tĂ© asexuelle, mĂȘme longtemps aprĂšs avoir cessĂ© de me coller cette Ă©tiquette. Je suis un curieux assemblage, tour Ă  tour inerte et spasmodique, asexuelle, sans genre, et bisexuelle. Je pense avoir toujours possĂ©dĂ© ces trois caractĂšres. Je m'efforce d'aimer et de rendre justice Ă  cette identitĂ© dans son intĂ©gralitĂ©, et de sentir ce qu'elle a de magnifique; de sentir mon corps se soulever d'enthousiasme quand je contrĂŽle sereinement qui est touchĂ© et de quelle maniĂšre; de me complaire dans la neutralitĂ© de mon corps, et d'arrĂȘter d'attendre de lui qu'il se comporte comme le font souvent d'autres corps qui lui ressemblent. Je peux allumer et Ă©teindre la machine. Il n'y a rien Ă  rĂ©parer. Aucun mal Ă  diagnostiquer. À voir Ă©galement sur Le HuffPost Vous vous rĂ©veillez le matin avec l’impression d’ĂȘtre rouillĂ©e ? Cette sensation doit vous alerter et vous inciter Ă  en parler Ă  un signe de quoi ? "D’une douleur mĂ©canique, probablement de l’arthrose si elle dure moins d’une demi-heure le matin", selon le docteur Gilles Mondoloni, mĂ©decin ostĂ©opathe attachĂ© des HĂŽpitaux de Paris en la soigner ? Avec un traitement douleur au dos doit inquiĂ©ter si elle dure plus de 15 signe de quoi ? "Si la douleur violente survient aprĂšs un choc ou une chute et dure plus de 10 ou 15 jours, elle peut rĂ©vĂ©ler un tassement d’un disque intervertĂ©bral ou une fracture de vertĂšbre" avertit le docteur Mondoloni, qui prĂ©conise dans ce cas de consulter un mĂ©decin au plus l’ñge, les os se fragilisent. Un mal de dos rĂ©current doit donc inquiĂ©ter la femme Ă  partir de 50 ans, Ă  la mĂ©nopause, et l’homme Ă  partir de 70 ans, Ă  l’ signe de quoi ? "La fragilisation osseuse reprĂ©sente un risque de tassement des vertĂšbres", explique le mĂ©decin les antalgiques classiques comme le paracĂ©tamol ne calment pas la douleur, il faudra consulter un mĂ©decin pour trouver l’origine du problĂšme et mettre au point un traitement signe de quoi ? "Si la douleur est tenace, elle peut ĂȘtre le signe d’une compression de la moelle Ă©piniĂšre ou des nerfs rachidiens nerfs qui Ă©mergent de la moelle Ă©piniĂšre et non du cerveau, ndlr et, plus on attend, plus ce sera difficile Ă  soigner" souligne le docteur douleur qui rĂ©veille la nuit© FotoliaSi la douleur est nocturne, trĂšs intense, et insomniante, elle doit faire l’objet d’une consultation en signe de quoi ? "Ce type de douleur vive et insomniante peut ĂȘtre associĂ©e Ă  des signes de paralysie. Il faut consulter rapidement pour obtenir un diagnostic mĂ©dical et pour pallier plus vite le risque de paralysie irrĂ©versible" conseille le mĂ©decin douleur qui irradie dans la jambeLorsque le mal de dos se propage jusqu’à la jambe, il faut suspecter l’atteinte probable d’un signe de quoi ? "Si la douleur du dos s’étend jusque dans la cuisse, il peut s’agir d’une cruralgie, c’est-Ă -dire une atteinte du nerf crural ou fĂ©moral. Mais si elle se propage jusqu’au pied, on pensera plutĂŽt Ă  une atteinte du nerf sciatique" dĂ©crit le docteur douleurs qui se rĂ©pĂštent et qui s’intensifient© FotoliaVous vous bloquez rĂ©guliĂšrement le dos, et ces douleurs durent de plus en plus longtemps ? Attention, une consultation s’ signe de quoi ? "Des blocages frĂ©quents qui montent en intensitĂ© peuvent rĂ©vĂ©ler une usure des disques vertĂ©braux", souligne le docteur conseil du mĂ©decin ostĂ©opathe "Dans le cas de blocages rĂ©guliers, on pourra Ă©galement travailler la problĂ©matique Ă©motionnelle. Les symptĂŽmes ne sont gĂ©nĂ©ralement pas lĂ  par hasard, mais s’inscrivent dans une logique globale du corps et sont parfois des signaux d’alarme. Il faut alors chercher l’origine des symptĂŽmes pour la comprendre et pour mieux la traiter", recommande le docteur douleur liĂ©e Ă  un mouvement en particulier© FotoliaSi un mal de dos survient lorsque vous faites un mouvement particulier ou dure tous les matins plus d’une heure, n’hĂ©sitez pas Ă  en parler Ă  un signe de quoi ? "Une douleur qui rĂ©veille la nuit et qui dure plus d’une heure le matin peut ĂȘtre une douleur inflammatoire qui nĂ©cessitera un traitement anti-inflammatoire", prĂ©cise le docteur douleur au dos qui s’étend au thorax© FotoliaIl peut exister des douleurs qui viennent du dos et qui rĂ©sonnent dans d’autres parties du corps, par exemple au niveau du thorax il s’agit alors de douleurs attention "Il ne faut pas tout rapporter au dos, il faut d’abord consulter un mĂ©decin pour Ă©carter les causes viscĂ©rales cƓur, aorte, poumons, appareil digestif
 avant de prendre rendez-vous chez un ostĂ©opathe", met en garde le docteur Mondoloni. 19 juin 2009 5 19 /06 /juin /2009 2006 Il y a quelques mois, quelqu'un m'a dit "Quand il n'y a plus d'illusions, c'est le nirvana." C'est la premiĂšre sensation que j'ai eu ce matin. Je prends un livre avec les quatrains de Rumi et je tombe sur cette phrase, par "hasard". Je ne l'aurai pas comprise avant. J'hĂ©site entre Elodie et Eminem, puis je choisis les deux. Je suis bouche bĂ©e devant les paroles de Benjamin Biolay. Ca tombe par "hasard" dans mon ipod, ça tombe dans mon coeur et mon Ăąme, je comprends. La ceinture Non pas sur la bouche mĂȘme si c'est louche puisque ma langue a le goĂ»t de ta vertu de ton honneur perdu non pas sur les lĂšvres mĂȘme si j'en rĂȘve mĂȘme si je tremble et bien que mon coeur soit nu mon Ăąme est revĂȘtue de pudeur et d'impudence sans te faire offense mieux n'vaut pas tenter sa chance rien ne dure au dessus de la ceinture non pas sur la bouche mĂȘme sous la douche mĂȘme si c'est dure je te mordrai c'est promis tous les coups sont permis non pas sur les lĂšvres mĂȘme pas en rĂȘve à cent pour sĂ»re ou tu mangeras ton pain gris mon coeur est endurci ne tire pas sur l'ambulance garde la potence plus rien n'a plus d'importance rien ne dure au dessus de la ceinture non pas sur la bouche je sais je touche le fond du lac le temps des cerises est mort le diable est dans le corps non pas sur les lĂšvres non c'est pas miĂšvre c'est pas le trac mais je prĂ©fĂ©re me donner crue sans revers ni refus rendons nous Ă  l'Ă©vidence tout est cuit d'avance mieux n'vaut pas tenter sa chance rien ne dure au dessus de la ceinture non pas sur la bouche je sais c'est louche puisque ma peau a l'odeur de ton odeur au dehors il fait chaud non pas sur les lĂšvres jamais de trĂšve et pas d'assaut le bonheur est dans la pente entre le sol et le ventre entre l'oubli et l'oubli belle oiseau du paradis joue plutĂŽt jeux interdits rien ne dure au dessus de la ceinture. Elodie FrĂ©gĂ© Ă©crit par Benjamin Biolay

rien ne dure au dessus de la ceinture paroles